I write with loose bones
bones that have served me
a lifetime but which with age
have grown loose and sometimes
unpredictable Out on the street
I’ve been known to stumble
to lose my footing or to suffer
a brief episode of vertigo
Darkness has descended
and I can no longer see the river
The space around me is filled
with silence with stillness
And so I retreat into my thoughts
into my memories of people
and places and moments
of happiness moments of love
I write with loose bones
and muscles that have grown
slack But I still write with purpose
charting the dreams I have lived
and the dreams that have gone
awry – my season in heaven
and my season in hell
Regrets? I’ve had a few
Who hasn’t? I can still recall
the sound of her voice
even as it faded in the distance
What I lost with her departure
can never be regained
So I write with loose bones
Nothing ever changes
Nothing is ever the same
John Lyons
J’écris avec des os desserrés
J’écris avec des os desserrés,
des os qui m’ont servi toute une vie,
mais qui, avec l’âge, se sont désolidarisés
et sont parfois imprévisibles.
Dans la rue, il m’arrive de trébucher,
de perdre l’équilibre ou d’être pris
d’un bref vertige. L’obscurité est tombée
et je ne vois plus la rivière. L’espace
autour de moi est empli de silence,
d’immobilité. Alors je me réfugie
dans mes pensées, dans mes souvenirs
de personnes, de lieux et de moments
de bonheur, de moments d’amour.
J’écris avec des os desserrés et
des muscles relâchés, mais j’écris toujours
avec détermination, retraçant les rêves
que j’ai vécus et ceux qui ont déraillé,
ma saison au paradis et ma saison en enfer.
Des regrets ? J’en ai eu quelques-uns.
Qui n’en a pas ? Je me souviens encore
du son de sa voix, même lorsqu’elle
s’estompait au loin. Ce que j’ai perdu
avec son départ ne pourra jamais
être retrouvé. Alors j’écris avec des os
desserrés. Rien ne change jamais.
Rien n’est jamais pareil.