The meaning of life

In the darkness
in the silence

of the waking day
no bird song

no movement
my heart beating

my breath slow
measured

comfortable
at peace

with my dreams
I think of you

of our common
expectations

and the small
courtesies

that strengthen
the bond of love

John Lyons


Le sens de la vie

Dans l’obscurité,
dans le silence de l’aube,

sans chant d’oiseau,
sans mouvement,

mon cœur bat,
ma respiration est lente,

mesurée, à l’aise,
en paix

avec mes rêves.
Je pense à toi,

à nos attentes communes
et aux petites attentions

qui renforcent
le lien d’amour.

The blaze of a single star

Could all this life really be
from the blaze of a single star?
Did you and I who met
as lovers begin our journey
light years away  Born into
this world of infinite delicacy
and huge tectonic forces : a rose
growing above the seismic
movement of rocks  From
the theatre of birth to the drama
of death – the constant challenge
of innocence pitted against guilt
Autumn days are behind us
the frosts of winter beckon
Life passes at the speed of
of a comet shooting across
the night sky and still nobody
knows where the time goes

John Lyons


L’éclat d’une seule étoile

Toute cette vie pourrait-elle vraiment
provenir de l’éclat d’une seule étoile ?
Toi et moi, qui nous sommes rencontrés
en amoureux, avons-nous commencé
notre voyage à des années-lumière ?
Nés dans ce monde d’infinie délicatesse
et d’immenses forces tectoniques : une rose
poussant au-dessus du mouvement sismique
des roches. Du théâtre de la naissance
au drame de la mort : le défi constant
de l’innocence face à la culpabilité.
Les jours d’automne sont derrière nous,
les frimas de l’hiver nous appellent.
La vie s’écoule à la vitesse d’une comète
filant dans le ciel nocturne, et personne
ne sait encore où le temps passe.

Undying love

Late October
Wood-smoke rising through
the trees  We’re getting close
to Halloween but the spirits
are already abroad
We wonder where they go
when they abandon our
dimension in this universe
where nothing is ever lost
Those whom I loved for so
many years : where are they
now? And what does now
mean in the general context?
Are we all anything more
than eternal wanderers?
It takes imagination to ask
all the questions we ask
and still we lack the crucial
answers  Nature gives us
clues but where are the
absolutes? Words are
the greatest gift we have
apart from the incomparable
gift of undying love

John Lyons


Amour éternel

Fin octobre.
La fumée de bois s’élève
des arbres. Halloween approche,
mais les esprits sont déjà en liberté.
Nous nous demandons où ils vont
lorsqu’ils abandonnent notre dimension
dans cet univers où rien ne se perd.
Ceux que j’ai aimés pendant tant
d’années : où sont-ils maintenant ?
Et que signifie « maintenant » dans
le contexte général ? Sommes-nous
tous autre chose que d’éternels
vagabonds ? Il faut de l’imagination
pour poser toutes les questions
que nous posons, et pourtant,
les réponses cruciales nous manquent.
La nature nous donne des indices,
mais où sont les absolus ?
Les mots sont le plus beau cadeau
que nous ayons, hormis le don
incomparable de l’amour éternel.

The birth of sight

When did vision first appear
in the universe
and who or what saw what?
Who first admired the sun
setting over the Pacific coast?
Who first pledged allegiance
to love under the glow of a full
moon and a black sky peppered
with a billion stars?
Where did the first river run
and were there lovers
strolling along its banks
just as we did so often
when we were first in love
Who cast the first shadows
and thought of the mystery
of time and the fact that nothing
lasts forever and nothing
ever really changes?

John Lyons


La naissance de la vue

Quand est-ce que la vision
est apparue pour la première fois
dans l’univers ? Et qui ou quoi
a vu quoi ? Qui a admiré
pour la première fois  le coucher
de soleil sur la côte Pacifique ?
Qui pour la première fois
a juré allégeance à l’amour
sous la réfulgence d’une pleine
lune et un ciel noir parsemé
d’un milliard d’étoiles ?
Où coulait le premier fleuve ?
Est-ce que des amoureux
se promenaient sur ses rives,
comme nous le faisions si
souvent au début de notre amour ?
Qui a projeté les premières
ombres et pensé au mystère
du temps et au fait que rien
ne dure éternellement et que
rien ne change jamais ?

No other happiness

Not quite a tempest
but the rain was lashing
all night long and at dawn
the wind is still thrashing
the trees methodically
stripping them of their
remaining leaves What
a difference a day makes
Twenty-four hours ago
a rainbow mid-afternoon
a colourful promise that
lasted a matter of minutes
Nature has its own designs
and who are we to complain
We who live in the freedom
of air are bound by a power
that transcends us and must
adjust our moods accordingly
Whatever we imagine

the world is always one step
ahead of us  Nothing lasts
forever but change is permanent
When love blooms enjoy
the fruit There really is
no other happiness

John Lyons


Pas d’autre bonheur

Ce n’était pas vraiment une tempête,
mais la pluie a fusé toute la nuit et,
à l’aube, le vent fouette encore les arbres,
les dépouillant méthodiquement
de leurs dernières feuilles.
Quelle différence en un jour !
Il y a vingt-quatre heures, un arc-en-ciel
en milieu d’après-midi, une promesse colorée
qui n’a duré que quelques minutes.
La nature a ses propres desseins, et
qui sommes-nous pour nous plaindre ?
Nous qui vivons dans la liberté de l’air
sommes liés par une puissance qui
nous transcende et devons adapter
nos humeurs en conséquence.
Quoi que nous imaginions, le monde
a toujours une longueur d’avance sur nous.
Rien ne dure éternellement, mais
le changement est permanent.
Quand l’amour fleurit, savourez ses fruits.
Il n’y a vraiment pas d’autre bonheur. 

In the Guatemalan forest

The quetzal in the rain forest
sings for its own delight
It knows nothing
of the sacred ceremonies
based around its vibrant
red and green plumage
its long flowing tail feathers
mimicked in the priests robes
It knows nothing of the arrival
of the Spanish nor the devastation
that accompanied them
It feeds largely on fruit and small
grubs and insects and both
the male and the female
incubate the eggs 
The wind moves slowly through
the branches  The quetzal attends
to its own business – nothing more

John Lyons

Dans la forêt guatémaltèque

Le quetzal dans la forêt tropicale
chante pour son propre plaisir
Il ne sait rien des cérémonies sacrées
basées sur son vibrant plumage
rouge et vert, ses longues plumes
de queue flottantes imitées
dans les robes des prêtres
Il ne sait rien de l’arrivée des Espagnols
ni de la dévastation
qui les a accompagnés
Il se nourrit principalement de fruits
et de petits larves et d’insectes
et le mâle et la femelle couvent les œufs
Le vent se déplace lentement
à travers les branches  Le quetzal s’occupe
de ses propres affaires – rien de plus

To be a child again

To be a child again
embark on the discovery of life
of how the wind moves silently
and how rain falls
how trees shed their leaves
and rivers run down to the sea
To celebrate the glow of summer
the diminished autumn lights
the frosts and snow of winter
and learn the words
for being in the world
words for expressing love
To be a child again
a fresh start on a new path
to hold hands again
and to welcome each event
with a joyful open heart
rapt in the slow disclosure
of every prodigal mystery

John Lyons


Redevenir un enfant

Redevenir un enfant,
se lancer dans la découverte de la vie,
de la façon dont le vent se déplace
silencieusement, de la façon dont
la pluie tombe, de la façon
dont les arbres perdent leurs feuilles
et de la façon dont les rivières
coulent vers la mer,
célébrer la lueur de l’été,
les lumières atténuées de l’automne,
les gelées et la neige de l’hiver,
et apprendre les mots
pour être au monde,
les mots pour exprimer l’amour.
Redevenir un enfant,
un nouveau départ sur un nouveau chemin,
main dans la main à nouveau et accueillir
chaque événement  
avec un cœur joyeux et ouvert,
ravi par la lente révélation
de chaque prodigue mystère

Water in the fields

The rain pours down
Water in the fields
The marshes swamped
The cattle withdrawn

No sight of the sun
Water in the fields
Hope springs eternal
The air is still

The rain pours down
My heart is full
No fear of the moon
Water in the fields

Golden leaves
and fallen fruit
Water in the fields
Bread in the oven

All the love I need
in you words and deeds
A warm bed to share
Water in the fields

John Lyons


Eau dans les champs

La pluie tombe à verse.
Eau dans les champs.
Les marais sont inondés.
Le bétail est retiré.

Pas de soleil à l’horizon.
Eau dans les champs.
L’espoir renaît.
L’air est calme.

La pluie tombe à verse.
Mon cœur est plein.
Pas peur de la lune.
Eau dans les champs.

Feuilles dorées
et fruits tombés.
Eau dans les champs.
Pain au four.

Tout l’amour dont j’ai besoin,
en tes paroles et en tes actes.
Un lit chaud à partager.
Eau dans les champs. 

Pale drizzle of world sobs

Pale drizzle of world sobs
this drab afternoon
Twilight and scarcely
a murmur

Whatever happened
to the free men and women
and who has stolen the land
from under their feet?
Out of parliament
a trickle of truth
Much posture and bluster
and little to show for it

A sad moon is folded
into the night sky
We had such high hopes
for peace and justice
for the rule of law
and perpetual love

The peregrines have abandoned
the church tower
Today over the barren fields
I observed the first murmuration
of starlings
When night falls they will enter
their communal roost

John Lyons


Sanglots d’une pâle bruine

Sanglots d’une pâle bruine
du monde en ce morne après-midi.
Crépuscule et à peine
un murmure.

Qu’est-il arrivé aux hommes
et aux femmes libres,
et qui a volé la terre
sous leurs pieds ?

Du Parlement, un filet de vérité.
Beaucoup de postures
et de fanfaronnades,
et peu de résultats.

Une triste lune se plie
dans le ciel nocturne.
Nous avions de si grands espoirs
de paix et de justice,
d’État de droit et d’amour éternel.

Les faucons pèlerins ont abandonné
le clocher. Aujourd’hui,
au-dessus des champs arides,
j’ai observé le premier murmure
des étourneaux.
À la nuit tombée, ils rejoindront
leur perchoir commun.

Sunday morning

Awake to sunshine
to the contentment
of crows and sparrows
All the mysteries of life
put into perspective
The shimmer of light
on the willow leaves
Children at play in the park
Incandescent swans
gliding on the river
Berries have ripened
and the harvest is in
Nothing lasts forever
Enjoy it while you can
Without love it is all
utterly meaningless

John Lyons


Dimanche matin

Réveiller au soleil
et au bonheur des
corbeaux et des moineaux
Tous les mystères de la vie
mis en perspective
Le scintillement de la lumière
sur les feuilles de saule
Les enfants jouent dans le parc
Des cygnes incandescents
glissent sur la rivière
Les baies ont mûri
et la récolte est complète
Rien ne dure éternellement
Profitez-en autant que possible
Sans amour, tout est absolument 
dénué de sens