The irony that Catullus knew
so well : that a poem
has greater permanence
than a man and a woman
That in his verse Lesbia
and her sparrows will live
forever The rocks and stones
of poetry : the field of daffodils
that grew on the banks of the lake
The bud and bloom of nature’s
cycles and the shift of seasons
Nothing changes Nothing lasts
forever Renewal as Einstein
discovered is the secret
of the universe Nothing
ventured nothing gained
Newton’s tree continues
to bear fruit and young couples
act as though they invented
the art of love All our lives
we are schooled in fiction
and as winter approaches
we ask where are the snows
of yesteryear and I recall
how I hung on every syllable
from her luscious mouth
A chapel of warm breath
wherein I worshipped
John Lyons
Une chapelle de souffle chaud
L’ironie que Catulle connaissait
si bien : qu’un poème a plus
de permanence qu’un homme
et une femme. Que dans ses vers,
Lesbie et ses moineaux vivront à jamais.
Les rochers et les pierres de la poésie :
le champ de jonquilles qui poussait
sur les rives du lac. Le bourgeonnement
et la floraison des cycles de la nature
et le changement des saisons.
Rien ne change. Rien ne dure éternellement.
Le renouveau, comme Einstein l’a découvert,
est le secret de l’univers. Qui ne risque rien
n’a rien. L’arbre de Newton continue
de porter ses fruits et les jeunes couples
agissent comme s’ils avaient inventé
l’art de l’amour. Toute notre vie,
nous sommes instruits dans la fiction.
Et à l’approche de l’hiver, nous nous
demandons où sont les neiges d’antan.
Et je me souviens comment
je m’accrochais à chaque syllabe
de sa pulpeuse bouche. Une chapelle
de souffle chaud où je l’adorais.