A view of the Thames at Erith
The river of a time remembered
man-made – lined with cranes
and warehouses The bustling river
of commerce and prosperity
for some – the river of hard labour
of a time remembered – gone forever
This life – all of the sun’s making
A childhood schooled in time
in family and friends and the dream
of sustained love The smooth flow
of waters that slowly become the sea
On the northern bank a landfill site
that has grown throughout my years
that has been landscaped and greened
and now encloses a multitude of sins
the detritus of human life no different
from the middens from prehistoric
periods of occupation as natural
as any hillside except for the absence
of trees and shrubs – a poverty of
intelligence where no shadow walks
John Lyons
Vue de la Tamise à Erith
Le fleuve d’une époque rémemorée,
façonné par l’homme, bordé de grues
et d’entrepôts. Le fleuve animé
du commerce et de la prospérité
pour certains, le fleuve du dur labeur
d’une époque révolue, à jamais disparue.
Cette vie, entièrement façonnée par le soleil.
Une enfance bercée par le temps,
la famille et les amis, et le rêve
d’un amour éternel. Le doux cours
des eaux qui deviennent lentement
la mer. Sur la rive nord, une décharge
qui s’est étendue au fil des ans,
aménagée et verdie, et qui renferme
désormais une multitude de péchés,
les détritus de la vie humaine, semblables
aux amas coquilliers des périodes
préhistoriques d’occupation, aussi naturels
qu’une colline, si ce n’est l’absence
d’arbres et d’arbustes – une pauvreté
d’intelligence où aucune ombre ne rôde.